- Art et culture
- Tourisme religieux
Le Duomo Vecchio (ou la Rotonde)
Il fut construit à la fin du XIème siècle sur les ruines de la Basilique hivernale de Santa Maria Maggiore.
Organisé sur un plan central, il est constitué de deux corps cylindriques en pierre superposés : sur le promenoir circulaire les entrées d’origine, plus basses que le plan actuel, sont encore visibles. Il est percé de grandes baies arquées, tandis que le tambour supérieur présente des fenêtres plus étroites. Ce dernier est allégé par les pilastres et archets de brique à couronnement qui soutiennent le toit. L’entrée sur la place Paolo VI fut ouverte en 1571 mais le portail actuel fut refait en 1708 suite à l’écroulement du campanile qui le dominait. L’intérieur est composé d’une ouverture centrale entourée d’un déambulatoire et surmontée d’une grande coupole en demi-cercle dont la structure est particulièrement majestueuse.
La zone du presbytère, surélevée, fut ajoutée à la fin du XVème siècle. Parmi les oeuvres d’art les plus notables de l’église : le sarcophage de l’évêque Berardo Maggi (1308) en marbre rouge de Vérone, à l’entrée de l’église. Il constitue un exemple significatif de la sculpture des célèbres maestri campionesi (les maîtres de Campione). On remarquera aussi les peintures de Moretto et en particulier l’Assomption de 1526, située derrière la chapelle principale du presbytère et le chef-d’œuvre San Luca, San Marco e Elia dormiente de 1533-1534 ; les oeuvres de Gerolamo Romanino: Raccolta della manne, deux tableaux situés à proximité de la balustrade dans la chapelle latérale à droite du presbytère, dite del Santissimo Sacramento et enfin, sur le mur qui fait face à la chapelle, la grande toile de Francesco Maffei, Traslazione dei corpi di alcuni santi. Le trésor conservé dans la chapelle à gauche du presbytère, dite delle Sante Croci, est aussi particulièrement intéressant. Il est constitué entre autres choses de la staurothèque en ivoire, œuvre d’orfèvrerie lombarde du XIème siècle et de la Croce del Campo, du Xème siècle que l’on hissait sur le Carroccio. En-dessous du presbytère, on accède par deux petites marches à la crypte de San Filastrio.
D’époque romane (IXème-XIème siècles), elle possède cinq petites nefs qui se terminent par trois absidioles. Elle appartenait à la première basilique et fut construite grâce à la réutilisation d’un abondant matériel d’époque romaine.